Baiser de la nuit
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 Secret de naissance

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Kaleb

Maître de la Nuit

Kaleb
Maître de la Nuit


Parchemin Secret :
:

Secret de naissance _
MessageSujet: Secret de naissance   Secret de naissance Icon_minitimeMer 30 Juin - 21:21

    “ Lorsque le jour deviendra nuit, naîtra l’enfant des ténèbres et le Dieu Soleil abandonnera ses fidèles, punition divine pour tous leurs pêchés passés et futurs. Le monde sombrera dans une nouvelle ère, une ère de peur, de cauchemar. Le Chaos s’abattra sur vos vies revêtant l’habit trompeur de la beauté.“ prophétie de la Lumière, auteur inconnu.


    [… Un cri dans ce qu’aurait dû être le jour… Un cri annonçant la venue d’un nouveau né. Quelle ne fut pas la bêtise de cette mère de mettre au monde un être ce jour là ! Le jour où Dieu abandonna durant quelques heures, les hommes à leur plus grande terreur. Elle aurait dû attendre… même un peu, se donner la mort plutôt que d’enfanter car elle savait… Depuis le début elle connaissait les écrits… Elle savait qu’elle n’aurait jamais dû porter la graine du mal. Dans cette éclipse solaire totale, aucun être vivant ne songeait que ce phénomène était simplement naturel. Tous pensaient que la colère divine s’abattait sur les mortels et mettre un enfant au monde ce jour là était le plus mauvais présage que l’on pouvait avoir. Un enfant abandonné des dieux, un enfant qui porterait sur ses épaules, la haine, la colère. L’enfant de la prophétie…]

    - Mère, puis-je vous poser une question ?
    -Que voulez-vous, Kaleb ? Sa voix était glaciale, nullement la voix qu’une bonne mère aurait prise pour parler à son fils.
    - Pourquoi avez-vous tenté de me tuer ?

    Mère darda sur moi son regard hostile, méprisant. Je lisais en ses prunelles, toute la rancœur qu’elle nourrissait à mon égard, sa jalousie, sa haine. Ma seule vue l’horripilait. Du haut de mes dix ans, j’étais incapable de comprendre pourquoi elle s’évertuait tant à me détruire, à faire de ma vie, un unique souvenir balayé rapidement par le vent. L’enfant ne cherche que l’amour de ses parents, leur bonheur. Tout ce que je voulais moi, c’était arrêter de souffrir et comprendre pourquoi ceux que j’aimais, ne pouvaient que me parler sur ce ton dédaigneux.

    - Vous êtes un monstre, Kaleb, cette raison n’est-elle pas suffisante ?
    - Oui mère.

    Jamais mère ne m’a appelé « mon fils » ou « mon amour » ou quelque autre surnoms affectueux. J’étais juste un monstre pour elle. Mère avait peut-être raison, j’étais peut-être un monstre après tout. Je ne sais pas, je ne sais rien, je ne comprends rien.

    - Je devrais peut-être vous lier et vous donner en pâture au Dieu Lumineux. Il se fera sans doute un plaisir de vous dévorer.
    - Mère…

    Dire ça à un enfant de dix ans… Jamais un mot gentil, jamais une parole d’affection… La fuite est la seule solution pour ne point montrer son affliction. Ce jour là, j’ai couru longtemps, aussi longtemps que je le pouvais, je me suis caché en dehors du village, refusant de remettre les pieds dans une demeure où seule ma mort était désirée. Quel avait donc été mon crime, pour que tous puisse souhaiter ma disparition ? Combien de fois n’était-on pas venu à moi en me disant que mon sacrifice leur permettrait de vivre plus longtemps…

    ---------------------------------------------------------------
    Quelques années plus tard
    ---------------------------------------------------------------

    J’ai grandis. Je suis devenu plus beau encore que dans ma prime jeunesse. Beaucoup disent dans le village, que ma beauté ne cesserait jamais de croître. A présent, beaucoup disent que me toucher serait un sacrilège. J’étais devenu une icône à éviter, à aduler. C’est amusant de voir comment les gens peuvent évoluer, leur mentalité. Ils me haïssent mais m’adulent. Ils me craignent mais ne peuvent que me faire des offrandes. Une chose en revanche n’a guère changé : ma vie familiale. Je vis toujours sous le toit de cette famille indigne, que je ne peux pourtant qu’aimer. Je ne compte même plus les brimades, je ne compte plus non plus les coups volontaires que l’on me donne avec pour excuse que c’est fait pour me rendre plus fort. Les entraînements inhumains que l’on me donne afin de faire de moi, le vrai monstre que je suis censé être. On oublie beaucoup de chose en réalité. C’est qu’en grandissant, j’ai aussi apprit d’autres choses, comme savoir manipuler les gens pour en apprendre d’avantage sur ce qui m’intéresse.

    Avec le temps, j’ai réunit des informations qui m’aidèrent à comprendre bien des choses : le jour de ma naissance par exemple.

    Ma mort.

    Je suis un mort né, un non-mort aujourd’hui. Mon cœur ne bat pas, pas plus que mon sang n’est chaud. J’ai appris que j’étais un centre d’une sombre prophétie qui prédisait ma naissance et que celle-ci serait le déclencheur de la fin du monde. N’importe quoi, je suis bien incapable de faire du mal à une mouche ! Et ce n’est pas ma faible force qui pourrait mettre à mal un homme adulte ! Quoi que je deviens de plus en plus fort au plus les jours passent. J’ai également apprit que j’étais maudis, que la marque que je portais, ces deux cercles, étaient la preuve de mon méfait. Lequel ?

    Etre le fils d’un monstre.

    C
    et homme qui aimait la chair humaine, qui tuait autant que faire ce peut. Je n’ai pas choisi ce père et pourtant, je dois expier ses fautes dans le silence. Très bien. Je serais le fils digne. L’héritier d’une famille qui me hait. Je voudrais leur prouver que je suis digne de leur amour et que jamais, jamais bon sang, je ne ferais de mal, même si pour vivre, je dois boire du sang…

    - Vous m’avez fait mander Mère ?
    - Oui mon fils. Tu rentres dans l’âge adulte aujourd’hui, tu es un homme.
    - C’est ce qui se dit Mère.
    - Pourrais-tu me prouver combien tu es fort, au dessus de nous ?
    - Je ne suis que votre humble serviteur, Mère.
    -Lorsque le soleil déclinera, sois à la place du village.
    - Mère, le soleil m’est néfaste…
    - Il sera trop faible pour atteindre ta… sainte… personne.

    Je m’inclinai, ne pouvant rien faire d’autre que d’accepter et d’attendre le moment venu avec appréhension. Je voyais l’astre décliner et avec lui, l’heure approchait. Tant et si bien que bientôt, je me retrouvais dehors, la mais en visière pour ne pas me bruler la rétine. Aveuglé par la clarté, je ne vis pas ces gens m’encercler. Je les sentis certes… car à ce stade de ma vie, j’avais appris à sentir mieux que les autres… mes sens étaient surdéveloppés. Je sentis donc ces gens s’approcher mais ne fis rien pour les empêcher de me toucher, ni même de m’entraver. A genoux devant mes géniteurs, à genoux devant l’astre solaire… Je ne pouvais que les fixer de mon regard ensanglanté.

    - Aujourd’hui mes amis, le monstre sera marqué ! Il sera le symbole de la déchéance et de la haine, son corps sera le tombeau d’une âme desséchée, avide de mort ! Sous cette marque, nous le condamnons à errer pour l’éternité, que le Dieu Tout Puissant retire son regard bienveillant de sa personne souillée !
    - Mère… Je vous en prie…
    - Silence Démon !

    Je sentis à peine la gifle me brûler la joue. Mon regard se tourna à nouveau vers elle, une lueur de cruauté brillait au fond de ses prunelles trop bleues.

    - Que ce jour reste gravé dans vos mémoires mes amis. Que ce jour reste comme étant notre libération !

    On retira mon haut, dévoilant à la face de la population, ce corps soit disant souiller. En réalité, la seule chose que l’on pouvait distinguer, c’était un corps à la peau laiteuse, qu’on aurait facilement pu considérer comme parfait. Si on oubliait ma malédiction…

    - Allez-y, très cher.

    Je tournai la tête, trop conscient de ce qui se rapprochait. La chaleur trop vive de quelque chose porté à blanc…. Quelque chose qui toucha ma chair, la brûlant à vie. Mon hurlement déchira le silence de cette nuit qui venait de tomber. Tout comme mon corps qui fut jeté sans ménagement au sol. Je tremblais sous la douleur qui ma parcourait, j’étais incapable de seulement proférer un mot, mais mon regard parlait pour moi : incompréhension totale… et la graine de la haine plantée dans mon esprit ébréché.

    C’
    était mon père qui m’avait marqué, comme l’on marque du bétail.
Revenir en haut Aller en bas
 

Secret de naissance

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Baiser de la nuit :: Murmure de l'Infini :: Filins de la vie :: Souvenirs-